Conseils pratiques
L’hiver est une période sensible pour la plupart d’entre-nous. Entre l’appréhension des virus grippaux et le manque de lumière jouant sur le moral, l’attente du retour de jours meilleurs peut être longue. Cet article donne des conseils pratiques et faciles pour maintenir une bonne vitalité pendant tout l’hiver.
Veiller à maintenir une bonne immunité
Il y a plusieurs facteurs dépendant d’une bonne immunité. Nous rappellerons ici les principaux et ceux qui nous concernent tous, quelquesoit notre terrain.
Tout d’abord le microbiote : il est l’ensemble des micro-organismes (bactéries, virus, parasites, champignons…) non pathogènes vivant en parfaite intelligence et faisant partie intégrante du système de défense de notre organisme.
Le microbiote est sensible au stress, à l’alimentation transformée et raffinée, aux médicaments.
Lorsque cet écosystème est en déséquilibre, il est appelé dysbiose. C’est à ce moment-là que les problèmes immunitaires apparaissent.
Les bactéries qui le composent sont chargées de nous défendre contre les agents pathogènes par les moyens suivants :
- sécrétions de métabolites toxiques qui tuent les virus et bactéries
- sécrétions d’un mucus qui aura un effet barrière pour éviter tout passage de pathogènes vers la circulation sanguine.
Certaines souches bien connues de notre microbiote comme les lactobacillus ou les bifidobacterium agissent directement sur notre système immunitaire. C’est pourquoi il faut avoir un microbiote de qualité.
Quelles solutions pour avoir un bon microbiote ? : penser à faire des cures de probiotiques pendant l’hiver. Le choix du bon probiotique adapté au terrain de chacun ne doit pas se faire à la légère : toujours demander le conseil d’un naturopathe ou d’un professionnel de santé connaissant les souches et votre terrain.
Les produits lacto-fermentés étant une bonne source de bactéries vivantes (les légumes et fruits sont composés aussi de bactéries lactiques), ils vont renforcer notre système immunitaire, mais attention d’en consommer peu à chaque fois car ils peuvent engendrer des désagréments (ballonnements, gaz…)

Ensuite le foie : « le foie n’aime pas le froid ». Pour bien fonctionner cet organe d’épuration du corps a besoin de chaleur. S’il ne fait pas bien son travail, le sang encore encrassé va rejoindre les poumons et y développer un terrain favorable aux infections ORL.
Conseil préventif : pendant tout l’hiver s’endormir avec une bouillote chaude sur le ventre. Cela permet une meilleure efficacité du foie tout en nous permettant de moins chauffer la chambre.
Enfin, penser à la vitamine D : c’est la base de l’immunité en micronutrition et c’est à peu près acquis, les personnes connaissent maintenant le lien entre vitamine D et immunité. Mais sa prise n’est pas encore devenue un automatisme. Il faut s’assurer d’un apport suffisant pendant tout l’hiver. En naturopathie, on préfère un apport quotidien d’octobre à mars (à doser en fonction de l’âge), mais qu’il faut adapter aussi au climat. Ex : un hiver long nous obligera à poursuivre l’apport peut-être jusqu’à l’été. De même un été trop court fera que nous reprendrons la supplémentation dès septembre.
Se réchauffer
Adaptez-vous à la saison et choisissez les légumes d’hiver qui vont vous apporter un pouvoir réchauffant intéressant : potimarrons, courges, pommes de terre, carottes, navets, poireaux, choux. Les endives, quant à elles sont riches en vitamines, minéraux et oligo-éléments. La mâche est un incontournable pour son apport en omégas 3.
La cannelle ou le gingembre saupoudrés sur les fruits vous réchauffera.

Adoptez les tisanes : elles permettent de réchauffer le corps et si l’on choisit bien ses plantes, elles peuvent avoir un bon effet préventif ou soulager en cas d’infection.
Le thym a des vertus antibiotiques et antifongiques. Le sureau et le ginseng rouge stimule l’immunité.
Réservez le miel pour adoucir en cas de maux de gorge. Le miel ayant un index glycémique élevé, on va éviter d’en prendre tous les jours mais uniquement en cas d’infection.
Par contre quotidiennement d’octobre à mars, vous pouvez consommer du pollen (vertus antibiotique et antifongique) et prébiotique naturel.
Il faut manger prioritairement chaud pour se réchauffer et demander moins d’énergie au corps pour la digestion. En effet, le cru n’est pas à bannir l’hiver mais doit être secondaire, car la décomposition des aliments est plus complexe que pour le chaud. Or nous devons garder notre énergie pour combattre le froid et les virus. De plus le cru est rafraichissant, le contraire de ce que l’on recherche en cette saison.
Prévenir les infections par des gestes simples souvent oubliés
Malheureusement, nous n’avons de cesse de rappeler que se laver les mains plusieurs fois par jour à l’eau et au savon et systématiquement après des contacts rapprochés (ex : activité sportive de groupe) est impératif si on veut échapper aux virus. C’est l’une des barrières les plus efficaces ! Les virus se transmettent par la toux (gouttelettes) ou par les contacts des mains ou d’objets contaminés (poignées de porte, interrupteurs, écran de téléphone…)

On est plus hésitant à ouvrir ses fenêtres quand il fait froid, et pourtant un air renouvelé quotidiennement est moins propice au développement des virus et des bactéries. Dix minutes une à deux fois/jour suffisent et ce lapes de temps court n’abaissera pas la chaleur des pièces.
Garder un moral au top !
Il a été montré que le stress induit une diminution de l’immunité. En effet, il est associé à une baisse des anticorps (IgA) des sécrétions des muqueuses comme la salive, la sueur, les sécrétions des voies génito-urinaires et gastro-intestinales. Ils représentent la 1ère ligne de défense contre les toxines et agents infectieux.
De novembre à février, nous vivons la période la plus difficile pour notre horloge biologique. Les jours sont courts et le manque de luminosité peut être important. Même si le soleil est absent, il faut sortir en milieu de journée pour prendre un minimum la lumière et marcher ou faire un peu d’exercice physique. La lumière est une information qui permettra au corps de sécréter la mélatonine (h° du sommeil). En l’absence de sortie, on s’expose à un sommeil perturbé : difficulté d’endormissement, réveil nocturne…contribuant aussi à une baisse de l’immunité.